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Bulletin de l’association des personnels de la « 5 »          

Base aérienne de Seynes – 84871 ORANGE Cedex

New’s  66               





EDITORIAL


En ce début septembre Obama n’a pas de stratégie face aux islamistes. Il a pourtant 11 PA pour une stratégie mondiale. Malgré cela Il devrait normalement pencher vers une intervention aérienne à partir de bases terrestre.

Ce choix devrait nous permettre de réfléchir. Les finances de la France sont contraintes ? Alors pourquoi posséder un PA pour notre stratégie Méditerranéenne et Moyenne orientale si les bases terrestres font aussi bien l’affaire pour beaucoup moins cher avec une meilleure efficacité. Envoyer au minimum 3500 marins, un PA, deux ou trois frégates, deux SNA, deux bâtiments ravitailleurs ou utiliser les 300 aviateurs déjà en place sur la BA 104 de d’Al-Dhafra (Émirats arabes unis) ce devrait être un choix sans ambiguïté.

Et pourtant je parie que le PA va rejoindre le golfe persique pour faire des ronds dans l’eau. Comment comprendre ?


De l’éthique de certains journalistes  

Le Délégué Général à l’Armement... devant les députés 

Jean Sauvage, ancien pilote du «Normandie-Niemen» n'est plus 

Dans la logique des années 60, le général Claude Castagnos  par Denis Turina

Le DAESH, un état?... une chimère monstrueuse   par Henri Gizardin

Le budget de la défense ... un point parfaitement objectif

Quelques nouvelles de la flotte...  Chez eux aussi «en 2014 on rase gratis» 

Opération CHAMMAL, actions aériennes en Irak  

André Platarets n'est plus   

PROCES VERBAL DE L'ASSEMBLEE GENERALE 2013



















De l’éthique de certains journalistes

Je vous ai un jour dit dans ces colonnes que je vous parlerai d’un journaliste. Je l’ai connu en 1976 quand je commandais la « 5 ». Il avait rencontré Faulques (cette légende de la légion en Indochine à qui j’ai rendu hommage dans le N°56) et il avait commis un livre sur ces moments de notre histoire. En particulier, il avait décrit le combat de la Source ou le BEP a été anéanti. Dans nos échanges avec lui, Faulques et un ami toubib à Orange qui avait suivi la légion dans ses combats, je me réjouissais de connaître de telles personnalités riches de droiture, d’honnêteté et de combats exceptionnels.
    Entre le
30 mai et le 2 juin 1980 - le Pape Jean Paul II est venu à Paris ou son charisme sa foi et son dynamisme ont conquis les foules. Les croyants ont attendus une journée sur le parvis de Notre Dame (célèbre dans certains milieux par l’intrusion scandaleuse des "femens" dans cette cathédrale) pour recevoir sa parole.
   Ce journaliste était à Paris pour couvrir la venue de Jean Paul II pour le Canard Enchainé. Je l’avais invité à déjeuner chez nous dans notre appartement. Comme il n’avait pas de voiture je suis allé le chercher dans le XVI
ème. Dans la voiture il me fait une description du Pape et de sa richesse spirituelle tout à fait exceptionnelle, il était conquis par l’homme et par la fonction.
    Le mercredi suivant j’achète le canard et à mon désespoir l’article du journaliste était dans le dénigrement complet du pape et dans la logique de ces «informations» qu’apprécient les lecteurs du Canard.
   Je n’ai plus revu mon « ami », pour les raisons que vous imaginez, mais je le remercie de m’avoir appris le mode de fonctionnement de certains journalistes.




 
 

Le Délégué Général à l’Armement dessine, devant les députés, le devenir de nos moyens stratégiques. Son intervention mérite quelques commentaires que vous trouverez ci-dessous (en italique)

Le DGA commence très fort

Une devise : " Soit la dissuasion est crédible, soit elle ne l'est pas ; il n'y a pas d'entre-deux. " est-ce une devise ou une lapalissade ?

Le DGA en profite pour distribuer des mauvais points aux industriels après l'échec du tir d'essai d'un missile M51 en mai 2013... qui naturellement ne met pas en cause la crédibilité de la composante sous-marine !!! 

La dissuasion représente 0,17 % du PIB en 2013 pour un effort de défense de 1,5 % (environ 3,5 milliards d'euros par an, dont 250 millions pour la recherche). Si vous avez compris cette évaluation bravo, pour ma part je dirai seulement que les FAS ne coutent que 3 % des crédits nucléaires et que la marine en coute 97 %.

FOST

Pour la force océanique stratégique (FOST), " Notre problématique à l'horizon 2030 est de continuer à améliorer l'invulnérabilité de nos SNLE. " je ne comprends pas, si on est invulnérable pourquoi améliorer, comme dirait Coluche on lave plus blanc que blanc !! Surtout la discrétion acoustique On était déjà dans le bruit de fond de la mer pour un coût financier exorbitant on invente maintenant de bruit de fond négatif. A l'avenir, les particules émises par les réacteurs nucléaires " en nombre ridiculement faible ", et le fouillis de surface provoqué par le déplacement d'un sous-marin, même à très faible vitesse et à grande profondeur, seront peut-être détectables. Rude aveu pour l’invulnérabilité !

Sur le plan opérationnel, il estime " indispensable de conserver deux sous-marins à la mer au cas où l'un des deux viendrait à disparaître au cours d'un "crime dans la nuit" Sont-ils invulnérables ou non ? Quant à maintenir un SNLE en base à l'Île Longue, ce serait une incitation formelle à une frappe préemptive. "Je ne comprends pas il y a quatre SNLE dont deux en patrouille, ou sont les autres si ce n’est à l’Ile Longue ?


FAS

Selon le DGA, pour la force aérienne stratégique (FAS), " les choses sont moins certaines " ???. La question de " la furtivité, de la vitesse et de l'altitude de vol de la génération "post ASMP-A" (mi années 2030) n'est pas encore tranchée. Ce n’est pas pour cela que c’est moins certain" La dissuasion aéroportée est dépendante du porteur (polyvalent comme de rafale). Un bond en avant technologique (doublement de la vitesse de l’ASMP) entraînerait le renouvellement complet des moyens d'essais de la DGA, ce qui n'est guère tendance dans les budgets d'austérité, y a-t-il des preuves à cette affirmation.

Démanteler la FAS ne créerait guère d'économies à court terme car les vecteurs sont utilisés aussi en Irak ou au Mali. Et puis, " la composante aérienne permet de faire face à des menaces sans compromettre la sécurité de nos SNLE " Finalement heureusement qu’il y a des avions, les SNLE peuvent dormir en faisant des ronds dans l’eau au fond des océans a défaut de servir ! Car les gesticulations et mouvements des avions permettent d'habiles graduations dissuasives.

Les Bémols

Côté bémols, si les dépôts spécialisés ont été refaits sur les bases de l'armée de l'air, les installations de l'Île Longue datent du début des années 70. Qui parlait de dépenses et qui avançait que ce n'est guère tendance dans les budgets d'austérité ??

Enfin, si la Grande-Bretagne abandonne sa force aérienne stratégique, la France resterait bien seule en Europe. "Notre situation ne serait pas des plus confortables", grimace le DGA. Pour ma part je reste sans voix en face d’un tel argument compte tenu de ce qui précède, qui veut tuer son chien…




 
 



Dans ma génération, nous avons tous lu « le Grand Cirque » de Closterman et «un du Normandie Niémen» écrit par J Sauvage. Ce dernier a vécu toute l’épopée du NN et il avait 5 victoires à son actif. De cette unité légendaire il reste Gael Taburet, que j’ai croisé dans les années 63 à Orange quand il était second de base, c’était pour nous jeunes pilotes en devenir, des légendes vivantes

Jean Sauvage, ancien pilote du «Normandie-Niemen» pendant la Seconde Guerre mondiale, est décédé vendredi 22 août 2014 à l'âge de 97 ans.

Né le 8 avril 1917 à Fontenay-sous-Bois, Jean Sauvage s'engage en 1935 pour trois ans dans l'armée de l'air au titre de la 5ème compagnie de l'Air de Chalais-Meudon, dépendant du bataillon de l'Air n°107 de Villacoublay. Admis à suivre les cours de l'école de pilotage de Bourges, il est breveté pilote le 9 avril 1936, puis nommé sergent le 21 mai 1936. Le 1er juin 1936, il est détaché comme élève à l'école civile Caudron de Royan. Le 21 juillet 1936, il est affecté à la base aérienne 109 de Tours, puis à la base de Chartres, le 1er Décembre 1936. Il se rengage le 13 septembre 1938 et il est nommé sergent-chef le 1er octobre 1939. Le 6 décembre 1939, il est mis en route sur l'École de l'air de Versailles et nommé sous-lieutenant le 20 décembre 1939.

Affecté au groupe de chasse (GC) III/3 le 19 mars 1940, il inaugure son palmarès le 12 mai 1940 en abattant en collaboration deux He 111. Il récidive le 20 mai en abattant un nouveau He 11. Il rejoint Perpignan le 17 juin 1940, puis l'Afrique du nord et arrive à Alger, puis Fez, le 12 juillet 1940. Il est mis en congé d'armistice le 1er novembre 1940.

Rappelé, il est affecté au GC III/6 le 65 novembre 1941. Nommé lieutenant le 20 décembre 1941, il est stationné avec le GC III/5 à Sfax en Tunisie du 29 mai au 25 juin 1942. Après le débarquement Anglo-Américain en Afrique du nord et le ralliement aux Alliés, il poursuit sa carrière dans l'armée de l'air et le 14 octobre 1943, il fera partie des rares pilotes français à remporter une victoire au cours de la campagne d'Afrique du nord de 1943 en abattant un nouveau He 111 au-dessus de Cap Tenès en Algérie.

Volontaire pour le "Normandie", il y est affecté le 25 octobre 1943 et rejoint le groupe le 7 janvier 1944. Il est affecté à la 3e escadrille "Cherbourg". Le 27 octobre 1944, il obtient sa seule et unique victoire sur le front de l'Est en abattant un Fw 190. Jean Sauvage fait partie des permissionnaires pour la France, le 12 décembre 1944. Il est nommé capitaine quelques jours plus tard et termine ainsi la guerre avec cinq victoires homologuées et le statut d'As.

Le 1er juin 1945, il est affecté au groupe de transport III/15 "Maine". Le 1er mars 1946, il est détaché au ministère des Travaux Publics et des Transports avant d'être dégagé des cadres sur sa demande. Le 1er janvier 1952, il est promu commandant dans le corps des officiers de réserve et termine sa carrière de pilote comme commandant de bord à Air France.





 
 

Le général Claude Castagnos était PGA à Dien Bien Phu. Il a été aussi leader de la PAF en succédant à Capillon. Et il était à cette époque au ½ Cigognes. Comme je vous l’ai déjà dit bien que Chevalier de la Légion d’honneur après DBP, il a attendu le grade suivant beaucoup plus longtemps que certains de ses camarades. C’est pour moi une faute, mais …

Denis Turina que nous avons eu le plaisir d’accueillir lors de notre dernière AG nous fait passer ce texte, bien dans la logique des années 60.

Claude Castagnos

En 1968, mon premier commandant d'escadre à la 3 était le Commandant Claude Castagnos. Ancien leader de la Patrouille de France, pilote et chef respecté, il avait été fait prisonnier à Dien Bien Phu où, à 24 ans, il était pilote de Bearcat et PGA. Il n'aimait pas en parler.

Un soir, à Solenzara où il nous avait rejoints pour tirer quelques obus et pour larguer quelques bombes, en petit comité nous l'avons un peu humidifié et il a bien voulu nous livrer quelques souvenirs. C'était limite malhonnête de notre part.

Il nous a donc raconté un peu «la longue marche». J’ai surtout retenu qu’il s'estimait chanceux car ses plaies avaient des asticots, qui pouvaient remplacer les sulfamides en mangeant les chairs gangrenées. Avec des camarades, aussi «chanceux» que lui, il devait donc rester à côté d’un toubib qui veillait sur leur santé et sur leur alimentation, et prélevait leurs asticots pour nettoyer les plaies de ceux qui n'en avaient pas.

Il nous a aussi parlé des commissaires politiques français qui, dans les camps, faisaient signer des pétitions aux pères de famille en leur expliquant qu'elles seraient relayées par «le parti» et que leurs proches pourraient ainsi savoir qu'ils étaient encore en vie. Voir "Le manifeste du camp n°1" de Jean Pouget.

Plus drôle, en juillet 68 j'avais fait 48 h de vol et mon commandant d'escadron n'avait pas voulu signer mon carnet de vol. Il l'avait envoyé à Castagnos (commandant d’escadre) pour qu'il le signe et me mette au trou.

Castagnos me convoque en poignard et gants blancs. Il avait un pied bandé car il s'était blessé sérieusement en tondant son gazon et il marchait avec des béquilles. Il me reçoit donc assis, me passe une rafale sans me promettre le trou, et me demande si j'ai quelque chose à dire. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Comme il avait une réputation de crevard je lui ai répondu :

- je pense que si vous aviez eu la possibilité de faire la même chose, vous ne l'auriez pas laissée passer.

Il s'est levé, furieux, a lancé une de ses béquilles en me visant bien et en hurlant :

- sortez, je ne veux plus vous voir.

Demi-tour réglementaire, en silence après avoir évité le projectile.

L'incident était clos. C'est mon commandant d'escadron qui a signé le carnet de vol.



 
 

Les récits des combats contre les djihadistes sont dans tous les journaux. Et chaque journaliste parle de «l’Etat Islamiste». Depuis peu nos dirigeants parlent de DAESH pour ne pas prononcer le mot islamiste mais c’est exactement la même chose. Henri Gizardin de la promo 56 de l’Ecole de l’Air ancien pilote de chasse dénonce dans le texte ci-dessous cette erreur qui accorde à une horde de fanatique un statut qu’ils ne méritent pas.


Les hordes barbares formées aux confins de l’Irak et du Kurdistan se sont proclamées État Islamique (خِلافة). Ce que les médias, mais aussi les commentateurs officiels, se sont empressés de reprendre et coller à toute phrase, créant une sorte de consécration internationale de fait qui déroute totalement l’homme de la rue cherchant à comprendre et identifier cette nouvelle entité.

Il se revendique comme un califat qui est le territoire reconnaissant l'autorité d'un calife, successeur de Mahomet (en l’occurrence Al-Baghdadi), dans l'exercice du pouvoir. Ce mot sert aussi à désigner le régime politique lui-même inspiré d’une interprétation du Coran qui justifie l’application de la Charia mais aussi toutes les dérives sauvages contre les « incroyants et infidèles ».

Concernant le statut d’état, je rappelle et cite :

Pour qu'un État soit reconnu internationalement (selon les termes de la convention de Montevideo) quatre caractéristiques constitutives doivent être constatées de manière évidente :

  1. l'existence d'un territoire délimité et déterminé

  2. l'existence d'une population résidente sur ce territoire

  3. l'existence d'une forme minimale de gouvernement

  4. la capacité à entrer en relation avec les autres États

Est-ce bien un nouvel « État » que forment les décapiteurs, assassins, lapideurs, violeurs, et croque-vivants qui sèment la terreur dans le nord-est irakien et au Kurdistan ?

Le « territoire » est mouvant et ses frontières qui ne sont pas balisées évoluent au rythme des assauts et razzias. Dans cette enclave créée par les armes, la « population » est rendue homogène en éliminant ou chassant les communautés religieuses ou ethniques ne faisant pas partie du peuple soumis. Nettoyage prompt et terriblement efficace !

Le « gouvernement » est celui d’un fou d’Allah qui cherche une postérité plus grande encore que celle de Ben Laden. Il  possède un trésor, estimé actuellement à 2MDS $, provenant des rapines gigantesques sur le pétrole en particulier. Il n’a pas de ministère de la Justice, celle-ci étant exercée sans sentence, sur le « tas » et de préférence avec publicité internationale! L’exécution «publique» de James Foley en est le paroxysme sordide.

Quant à entrer en relation avec les autres états, hormis le Hamas qui n’en est pas un, pas davantage qu’Al Qaïda et ses succursales et «franchises» disséminées, qui est plutôt un concurrent à supplanter, je ne vois que la Corée du Nord ou encore la Somalie aptes à recevoir les lettres de créance d’un éventuel «ambassadeur» de ce non-État.

Cette chimère monstrueuse, ressurgit des ténèbres antiques est  à décapiter avant de devenir un État comme les autres!



 
 

Le budget de la défense est l’objet de nombreuses attaques de la part de nos dirigeants et l’objet de bien des convoitises. Alors tentons de faire un point parfaitement objectif



Une très faible part des dépenses publiques

La part de la Défense dans la dépense publique totale est très faible (3,2 %), légèrement au-dessus des postes « Ordre et sécurité publique » à 3,1 % et « Loisirs, culture et religion » à 2,5 %, mais largement en dessous des postes « Enseignement» (10,8 %) et «Protection sociale» (42,6 %). De plus, la LPM ne «sanctuarise» pas (contrairement à ce qui a été dit par nos plus hautes instances), mais prévoit un gel budgétaire qui se traduira dès 2014 par une diminution égale au montant de l’inflation (- 1,3 %).

Un personnel de la défense sur quatre est civil

Alors que les effectifs militaires seront réduits à 186 832 en 2019, les civils de la défense seront 55 447, soit 23 % «non projetable» au sein d’un ministère dont la fonction est le combat.

Une faible part des effectifs de fonctionnaires

Les militaires ne représentent que 4,3 % de la fonction publique «tous versants» et 11,7 % de la fonction publique d’État.

Une masse salariale largement contenue

La masse salariale de l’État hors pensions s’établit à 80,6 milliards d'euros, dont seulement 7,7 milliards soit 9,5 % sont consacrés aux militaires qui représentent pourtant 11,7 % des effectifs.

Un encadrement très, très faible

Le tableau suivant montre la répartition des agents civils et des militaires par catégories. Disponible sur le site de Bercy, il se passe de commentaire.

 

Catégorie A

Cadres

Catégorie B

Professions intermédiaires

Catégorie C

Employés et ouvriers

Total

Civils

Pourcentage par catégorie

56,3 %

20,9 %

21,3 %

1,6 indéterm. = 100 %

Militaires

Pourcentage par catégorie

13,2 %

(officiers)

53,5 %

(sous-officiers)

33,3 %

(militaires du rang)

100 %

Un encadrement de haut niveau quasi inexistant

Les cadres de haut niveau sont classés dans la catégorie A+. Pour les militaires, il s’agit des officiers généraux des trois armées et des organismes interarmées (377 généraux), de la délégation générale pour l’armement (DGA) (111 ingénieurs généraux) et du contrôle général des armées (CGA) (50 contrôleurs généraux) et de quelques colonels en échelle lettre, soit un total de 921 titulaires (0,41 % des effectifs militaires). Dans la fonction publique civile, le taux atteint 5,1 % des effectifs (84 600 titulaires sur 1 665 450 agents). C’est donc sans surprise que les «généraux militaires» ne représentent que 0,3 % du total des « généraux civils» .



 
 

Quelques nouvelles de la flotte et la vérité sur les disponibilités des bâtiments de la Marine. Chez eux aussi «en 2014 on rase gratis»…

Les prévisions et les objectifs de la marine tiennent compte du programme de maintenance majeure (porte-avions) et intermédiaire. En 2013, la disponibilité du porte-avions s'est élevé à 30 % (38 % dans les prévisions initiales 55 % en 2012) et elle pourrait atteindre 47 % cette année. En outre "les difficultés rencontrées sur l'appareil propulsif des sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) et des frégates expliquent en partie la baisse" de la disponibilité en 2013 : de 60 % en 2012 à 58 % en 2013 alors la prévision initiale tablait sur 70 % pour les SNA. Le taux de disponibilité des frégates a atteint l'an dernier 48 % (contre 53 % prévus), en hausse toutefois par rapport à 2012 (45 %). En 2014, la disponibilité des SNA et des frégates pourrait s'élever respectivement à 70 % (62 % en 2015) et à 49 % (53 % en 2015).



La Marine me donne l'occasion de revenir sur mon éditorial: La frégate Jean Bart (anti aérienne) va rejoindre le golfe persique. Très bien, mais que va-t-elle faire dans un combat ou nos adversaires n’ont pas de Marine ni d’Armée de l’Air. Rien et aggraver nos déficits et c’est un blog connu qui le dit !!!



L'intégration de la frégate Jean Bart dans l'opération Chammal va augmenter le format de cette opération de plus de 50%. Jeudi dernier, avant le départ de la frégate de Toulon (1), l'effectif de Chammal était annoncé à 400 militaires par l'état-major des armées (une partie non précisée de cet effectif provient des forces françaises aux EAU). Avec l'équipage du Jean Bart (1), ce format atteindra donc un niveau plancher de 650, sur la base des déclarations de l'EMA.



 
 

Les AP 5 internautes ont eu l’occasion de lire les lignes ci-dessous. Je les place dans ce journal pour nos autres camarades. Il s’agit du communiqué de l’Armée de l'Air suite aux actions aériennes en Irak


Opération CHAMMAL



NATURE DES MISSIONS

Les missions effectuées par les appareils français sont de deux natures. Il s’agit de missions d’ISR (Intelligence Surveillance et Reconnaissance) et de missions de frappes contre des objectifs au sol. Ces missions sont réalisées depuis vers des objectifs situés uniquement en Irak. Le 20 septembre, l’EMA a choisi pour cette opération le nom de CHAMMAL qui est un vent soufflant généralement de Nord-Ouest sur l’Irak et le Golfe Persique. Il provoque de violentes tempêtes de sable.



MOYENS ENGAGES

Les missions sont effectuées par les 6 Rafales de l’EC 3/30 Lorraine appuyés par un C135 de la 31ème Escadre aérienne de ravitaillement et de transport stratégique (EARTS) et un ATL2 de la Flottille 23F de la Marine Nationale. Aucun avion de chasse n’a été convoyé depuis la métropole pour pouvoir débuter les missions. Le 13 septembre un renfort en capacités de renseignement (nacelle RECO-NG) a été déployé par A400M directement depuis Orléans et le C135a rejoint le théâtre le 14 septembre.



COMMANDEMENT et COORDINATION

Commandées par le CEMA à partir du CPCO, les missions françaises sont réalisées sous Contrôle Opérationnel du contre-amiral Beaussant commandant la zone Océan Indien (ALINDIEN). Elles s’inscrivent dans une étroite collaboration avec nos alliés présents dans la région.

Pour réaliser cette coordination, des aviateurs français ont été insérés dans les différentes structures de planification et de conduite à Tampa en Floride, au sein du CAOC d’Al-Udeidau Qatar (environ 15 aviateurs), au sein d’ARCENT à Koweit( 2 aviateurs) ainsi qu’au JOC à Bagdad.

Le CAOC est la structure chargée d’intégrer les contributions des différentes nations, de produire la documentation opérationnelle, d’élaborer et de conduire la manœuvre aérienne. C’est à ce niveau que se situe le représentant français chargé de jouer le rôle de « RedCard Holder » garantissant que les règles d’engagement françaises soient respectées notamment sur la nature des objectifs traités par les avions français lors des missions d’attaque au sol.

MISSIONS D’ATTAQUE AU SOL

Lors d’une mission d’attaque au sol, les objectifs peuvent être connus par les équipages avant le décollage ou leur être désignés une fois qu’ils survolent la zone des opérations notamment à proximité immédiate des lignes de contact.

« DeliberateTargetting »

Dans le premier cas, des missions d’ISR sont préalablement réalisées pour élaborer le dossier d’objectif et déterminer les conditions de traitement (points d’impact, nature des armements et respect des règles d’engagement). L’objectif est identifié avant le vol et très souvent il s’agit d’infrastructures fixes. Lorsqu’un tel objectif est ensuite frappé par les avions, on parle alors de « DeliberateTargetting ». Le rôle du RedCardHolder est alors essentiel dans la phase de préparation afin de vérifier le respect des règles nationales d’engagement.

« DynamicTargetting »

Dans le second cas, les avions se tiennent prêt en vol à assurer des frappes sur des cibles d’opportunités qui leur seront désignés par leurs propres systèmes de bord (ex : POD DAMOCLES), depuis le sol par un Forward Air Controller (FAC) ou encore par un autre aéronef. On parle dans ce cas de « DynamicTargetting ». Le rôle du RedCardHolder au sein du CAOC est alors essentiel dans la phase de conduite pour le respect des règles nationales d’engagement. En effet, lors de ces missions de DynamicTargetting, il est primordial de déterminer les positions des troupes amies et de la population afin d’éviter les dommages collatéraux et les tirs fratricides. Cette évaluation de situation est notamment permise par une couverture importante de drones au-dessus du théâtre. En effet, ils retransmettent en temps réel les images de la cible dans son environnement directement à la salle de conduite du CAOC à laquelle le RedCardHolder a pleinement accès illustrant ainsi les bonnes relations avec les US.


MISSIONS EFFECTUEES

La première mission ISR a eu lieu le 15 septembre et la première mission de frappes le vendredi 19 septembre. Effectuées au rythme d’environ trois sorties par jour (2 pour les Rafale et 1 pour le C135) d’une durée allant de 5 à 8 heures par sortie, les vols alternent entre missions ISR et missions de CAS. La zone d’intérêt pour les missions des avions français est atteinte environ 2h après le décollage.

Lors de la mission du vendredi 19 qui a duré près de 5 heures, 2 Rafales armés de GBU12, le C135 et l’ATL2 ont été engagés. 4 bombes ont été larguées sur un dépôt logistique de Daech situé dans la région de Mossoul. L’objectif a été détruit sans provoquer de dommages collatéraux. Il s’agissait d’une mission effectuée sur un objectif défini à l’avance (deliberatetargetting).L’élongation de cette mission correspond à un avion décollant de Paris avec un objectif dans la région de Gibraltar.

D’autres missions programmées en « DynamicTargetting » sur des cibles d’opportunité dans les zones de contact entre forces irakiennes et éléments de l’EI, ont également été réalisées depuis le 19 septembre par les avions français. Notamment le jeudi 25 septembre, 2 Rafale ont détruit avec 4 GBU 12 des hangars dans la région de Fallujah à 60 km de Bagdad. La mission a duré environ sept heures. Les deux Rafale ont donc dû être ravitaillés plusieurs fois par l’avion ravitailleur C-135 français et 1 fois par un avion ravitailleur de l’US Air Force. L’ATL2 a effectué un vol d’une dizaine d’heures pour procéder au Battle Damage Assesment afin d’évaluer le résultat des frappes.


Vous pourrez visionner les films (notés ci-dessous) de deux attaques par des Rafale en territoire irakien. Vous pourrez aussi constater que l’esprit interarmées veille, car dans ces deux communiqués vidéo, l’Atlantic est en première séquence !

Serait-ce pour laisser croire que les Rafales sont «Marine» ?

Alors que le PA parade à Toulon?




http://www.youtube.com/watch?v=CJYOefVXVKQ


http://www.dailymotion.com/video/x26nkzk_premieres-images-des-nouvelles-frappes-aeriennes-francaises-en-irak_news


  
 
 

André Platarets est décédé à l’âge de 93 ans. Il avait obtenu son brevet de pilote civil en 1937. Ses dernières heures de vol ont été faite sur planeur au sein de la SAVV Viso 74 ** du plateau d’Albion en 1986

André Platarets, ancien de la « 5 », était l'un des derniers anciens pilotes des Forces aériennes françaises libres. Mobilisé en 1939 à l'âge de 18 ans, il rejoint l'armée de l'Air avec ses amis de l'aérodrome vauclusien de Pujaut. Commence alors une longue odyssée de 22 ans à combattre dans les airs et sur tous les fronts, de la libération de la France en 1944 aux guerres d'Indochine et d'Algérie.

A son actif, pas moins de 5000 heures de vol et plus de 42 types d'avions pilotés et trois victoires enregistrées contre des avions allemands. "Beaucoup de jeunes types sont morts, nombre de mes camarades y ont laissé leur vie." insistait André Platarets, s'employant à ce que le sacrifice de ses camarades de promotion ne soit pas oublié à l'heure des 70èmes commémorations de la libération.

Il avait quitté l'Armée de l'Air en 1961


**Le nom de VISO 74 pour cette Section Air de Vol à Voile, la dernière crée (il y a longtemps…) vient de l’exploit du général Jean Vuillemot qui avait rejoint en planeur Vinon (Alpes de haute Provence) à Solenzara en Corse en 1974. Saluons cette performance non encore rééditée.






 
   

PROCES VERBAL DE L'ASSEMBLEE GENERALE 2013

DE L'ASSOCIATION DES PERSONNELS DE LA 5° ESCADRE DE CHASSE


Le 19 septembre 2014 à 10 h 30 à l'Aéro-club Vauclusien d'Avignon-Caumont, le Président ouvre la séance en souhaitant la bienvenue aux 42 adhérents présents.


A ce jour, l'Association compte 234 membres.


FINANCES

Le trésorier donne lecture du bilan ci-dessous.

La cotisation annuelle est maintenue à 10 €. (Plusieurs adhérents demandent au bureau la possibilité de faire un rappel de cotisations auprès des membres non présents ce jour-là)


RENOUVELLEMENT DU BUREAU

Aucun membre du bureau n'est démissionnaire, ils sont reconduits dans leur fonction.

Le mot du président

Le Général Lartigau nous informe des dernières évolutions de l' Armée de l'Air suite à la réorganisation des Armées.

A 11 h 00 , le Président clôt l’Assemblée générale.


Le Général d'armée aérienne J.C. LARTIGAU

Président de l'A.P. 5

M. DIEU Jacques

Vice-Président


Signé : J.C Lartigau

Signé : J. Dieu


M. SOUFFLET Michel

Trésorier

Mme FOIX Annie

Secrétaire

Signé : M. Soufflet

Signé : A. Foix


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Bulletin de liaison de l’Association des personnels de la « 5 » – N 66° – Octobre 2014







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