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              Numéro 15     Orange le  19 novembre 2014 19:00



contact L’actualité est riche et mérite un AP 5 Info.



Il nous faut d’abord honorer la mémoire de l'adjudant Thomas Dupuy, mort les armes à la main   dans l'Adrar des Ifoghas. Naturellement un hommage officiel lui a été rendu en particulier au sein de son armée d’origine par ses frères d’armes du CPA 10 sur la base aérienne d’Orléans, mais surtout il faut noter sur le pont Alexandre III quand le cortège est passé la présence de nombreux civils et militaires ces derniers en uniforme. Loin des ors de la république cet hommage est une preuve superbe de la prise en compte directe par des français de la gravité et de la grandeur de ce sacrifice loin de toute manifestation aux motivations diverses circonstancielles et opportunistes.


Un grand ancien de Thomas Dupuy, Roger Jamin ancien du CPA 10 en Algérie, superbe guerrier s’est éteint récemment, saluons cette autre légende du CPA 10
Ensuite je suis toujours choqué par cette habitude des armées de critiquer à priori l’efficacité des actions aériennes. C’était caractéristique dans les premières actions en Irak et pour celles de la coalition pour défendre Kobané . Nous avons tout entendu, les armées de l’air ne pourront rien, Kobané va tomber… Et pourtant deux mois après ces cassandres, Kobané tient toujours. Les critiques ont disparu et les forces aériennes sont toujours au combat et montrent leur efficacité.

On peut lire sur la toile des analyses très complètes mais très complexes sur le budget de la défense. Rares sont ceux d’entre nous qui peuvent les déchiffrer. Aussi je vais tenter de simplifier et de me faire l’écho des craintes de nos chefs.
Pour parler Défense, le président de la République a été à contre-courant de tout ce qui était attendu jusqu'ici. Répondant aux questions de David Pujadas, François Hollande a en effet promis que le budget de la Défense ne serait pas modifié :
« nous dépenserons en 2014 le même montant pour notre Défense qu'en 2013 ? Sans le formuler précisément, il a laissé entendre de plus que ce budget serait protégé par la suite, notamment dans le cadre de la prochaine Loi de programmation militaire.
Alors pour recaler les billes consultez le tableau ci- dessous et vous en tirerez vous-même les conclusions


Enfin je ne peux m’empêcher de parler de l’Armée qui profite de tous les crédits {commande du SNA nouvelle génération, commande de Torpilles perfectionnée (à quand la dernière utilisation, en 1940 ???) mais la commande du premier avion ravitailleur est toujours en attente}

C’est ainsi qu’a défaut de participer aux opération en Irak les marins de la Direction de la communication de défense (DICOD) tentent de donner un rôle à la marine, ils parlent des hawkeye de la marine en opérations alors qu’il s’agit d’awacs de l’AAir !!!!. Vous avez dit interarmées et cela me rappelle l’avant dernier AP 5 ou la mention AAir avait été effacée du boom des ravitailleurs C 135
«C'est le compte-rendu du point presse, réalisé par la DICOD, qui nous l'apprend, la France a déployé un "Hawkeye E3F" au-dessus de l'Irak. Renseignement pris, ce type d'appareil n'existant pas, c'est bien un E-3F (avion radar E-3F) de l'armée de l'air (note 1), parti vendredi d'Avord pour Al Dhafra, qui est présent dans cette zone. Il a réalisé deux missions depuis son arrivée, la première, lundi.
Ce type d'appareil, dont un premier exemplaire vient d'être rénové, permet à la fois la coordination en vol des missions aériennes, notamment des plans de ravitaillements en vol, de l'affectation des cibles, ainsi que le relais-radio. L'E-3F peut aussi collecter du renseignement électronique.
L'un comme l'autre de ces volets traduisent la volonté de la France d'être plus présente encore dans la guerre aérienne contre EI. Les équipages d'AWACS sont parmi les aviateurs les mieux rompus à l'interopérabilité avec nos principaux alliés. Leurs dernières opex furent en Libye (2011) et au Mali (2013) notamment lors du largage du
2e REP sur Tombouctou.

Toujours dans l’inefficacité de la Marine la frégate Jean Bart est partie dans le golfe pour lutter contre les islamistes qui, jusqu'à plus ample informé, n’ont ni avions bateaux !!! Alors pourquoi si ce n’est faire des ronds dans l’eau?

Enfin qqls mots sur la PA (Dieu merci on ne l’a pas envoyé dans le golfe, le déficit du budget de la défense aurait été encore plus important !!!)

Le jeudi 14 octobre, alors qu'il était en entraînement au large de Toulon et à 24 heures d'un départ en déploiement de 4 mois en Océan Indien, le porte-avions Charles de Gaulle rentrait à quai pour corriger un défaut d'isolement électrique détecté sur une armoire de contrôle d'une soupape de sécurité du circuit de propulsion arrière. Ce défaut d'isolement électrique a été traité.

Cependant, les investigations menées pour identifier le défaut électrique ont mis en évidence un dysfonctionnement sur une soupape de sécurité. Après expertise, la décision a été prise ce samedi 16 octobre de procéder à un échange standard de la soupape. Pour réaliser cet échange, il est nécessaire de procéder à un arrêt complet de l'ensemble propulsif arrière.

La durée de cette intervention est estimée à plusieurs semaines.

Le PA part en Hyper pour 18 mois, nous faudra-t-il 3 porte avion pour en avoir un disponible. C’est la folie des grandeurs sans l’efficacité. En étant sérieux pourquoi les Rafale Marine ne sont pas à la disposition de l’AAir pendant ces 18 mois? Quelles vont être les missions des bâtiments qui sont censés protéger le PA dans ses activités nautiques?

Le porte-avions Charles-de-Gaulle va subir une révision complète et sera immobilisé pendant près d'un an et demi, de septembre 2016 à février 2018. Le coût de l'opération est estimé à 1,3 milliard d'euros par le ministère de la Défense. Le précédent arrêt technique majeur remonte à 2008. Le bâtiment doit connaître une période d'immobilisation de 15 à 18 mois tous les sept ans et demi, afin de changer ses cœurs nucléaires. Le Charles-de-Gaulle sort tout juste d'un entretien intermédiaire de six mois !!!

Ce deuxième arrêt technique majeur «sera particulièrement important puisqu'il s'agira de l'entretien à mi-vie du porte-avions», expliquent la présidente de la Commission de la Défense de l'Assemblée nationale, Patricia Adam, et la députée socialiste, Geneviève Gosselin-Fleury, dans le rapport de la commission sur la Loi de programmation militaire. Cette révision permettra d'adapter plus particulièrement le bâtiment à l'avion Rafale, en vue du retrait des avions Super-Étendard. À l'issue de cette période, «le porte-avions sera en capacité de poursuivre son activité jusqu'à son retrait de service actif, programmé en 2041» ajoutent les deux élues. La construction d'un deuxième porte-avions aurait permis d'assurer une présence en mer permanente. Seulement, le projet a été abandonné en 2012.

Depuis sa mise à l'eau, le navire a connu une série de déboires: pont d'envol trop court, fuites dans le circuit de refroidissement des deux réacteurs nucléaires… Lors de sa période d'essai en 2000, une pale de l'hélice bâbord s'était cassée alors que le navire croisait dans l'Atlantique.



Pendant ce temps l’AAir fait son job sans bruit mais avec efficacité.

 L'armée de l'air tire en Irak désormais quasiment toutes les 24 heures, que ce soit en réactif, ou dans le cadre de raids programmés sur des objectifs fixes.
Encore hier soir, deux Rafale ont tiré quatre AASM sur ce qui est décrit comme un camp d'entraînement d'EI (Etat islamique), dans la banlieue de Mossoul. La nuit d'avant, le même nombre d'avions en avait tiré trois fois plus. Par ailleurs
une patrouille de Rafale partie d'Al Dhafra a effectué un tir d’opportunité dans la région de Tikrit (Irak), en appui à des combattants irakiens pris à partie par un groupe d‘EI. Les chasseurs français, initialement taskés dans la zone de Falloujah, ont utilisé deux AASM, déjà tiré lors de précédentes frappes programmées et réactives. C’est un drone, sans doute américain, qui a orienté leur tir.
Cette augmentation de cadence ne semble pas liée à une évolution des règles d'engagement, mais au fait que l'accumulation du renseignement finit par payer : le but n'étant pas d'entrer dans une règle statistique, mais bien de tirer quand c'est nécessaire et possible.
Et d'autant plus avec l'arrivée prévisible de renforts dans la zone car des moyens supplémentaires sont déjà décidés (on s'approche de la vingtaine d'avions au total), avec des M2000 D en Jordanie. retour texte