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                   Numéro 25 Orange 10 janvier 2016

Bonjour


En ce début d’année nous saluons avec force cérémonies et manifestations émouvantes les victimes des attentats de début de 2015. En attendant les commémorations de novembre, je voudrai faire un rappel des pertes dans les armées dont les disparitions ne seront pas commémorées avec la même ferveur ni les mêmes présences officielles.
10 au Mali
12 en Irak
28 en Côte d’Ivoire
89 en Afghanistan
116 en Yougoslavie
156 au Tchad
158 au Liban

Il n’y aura jamais 3 000 000 français qui défileront dans les rues de Paris pour les honorer. Il n’y aura pas non plus de Légion d’Honneur pour leur action au combat, non, le grand chandelier n’y a pas pensé.
Alors à défaut de voir nos politiques le faire, ayons l’honneur de nous incliner devant nos morts.

Face à cette indifférence Stan de Lauriston nous propose cet extrait du poème de Charles Péguy, mort pour la France le 5 septembre 1914 lors de l'assaut lancé contre les lignes allemandes pendant la bataille de la Marne


"Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre.
Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre.
Heureux ceux qui sont morts d'une mort solennelle. 
Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles,
Couchés dessus le sol à la face de Dieu.
Heureux ceux qui sont morts sur un dernier haut lieu,
Parmi tout l'appareil des grandes funérailles.
Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés
Dans la première argile et la première terre.
Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre.
Heureux les épis murs et les blés moissonnés".




J'aime tout particulièrement la dernière ligne. Nos soldats disparus sont de ceux-là, eux.
Stan