De :
ap5-escadre@yahoogroupes.fr [mailto:ap5-escadre@yahoogroupes.fr] De
la part de jc lartigau
Envoyé : dimanche
16 novembre 2008 15:55
À : ap5-escadre@yahoogroupes.fr
Objet :
[ap5-escadre] la grève d'Air France
Bonjour, Pourraient-ils nous éclairer sur les faces cachées de ce conflit. |
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jc lartigau a écrit :et réponse du peps
Mon propos est surtout de savoir pourquoi le pilotes d'AF ont fait grève quand on ramené l'âge de la retraite à 60 ans au lieu de 65 et pourquoi ils font grève aujourd'hui car on ramène l'âge de la retraite de 60 à 65 ans . Voila le mystère que je souhaite voir éclaircir
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Enault: grève d'Air France
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Bonjour Jean
Claude,
Depuis que je connais AF, les jeunes veulent pousser les anciens vers la sortie ce qui leur assure des carrières plus rapides : passage CDB, passage sur les gros avions, avancement en classes et salaires plus élevés. Lorsqu’ils avancent en age, ils changent progressivement de point de vue, et la roue continue à tourner. On entend également beaucoup d’inexactitude : il y a une expérience, en France avec l’ex Air Inter, Corsair dans le temps, et autres en France ou à l’étranger.
Il y a un petit problème à étudier mais facile à résoudre : si tous les pilotes de près de 60 ans ou proches décident de rester, il y a un coup de frein dans les carrières, mais il y a des solutions, par exemple lorsque AF a absorbé Air Inter, il y avait un paquet de PNT d’IT volant sur A300 et que leur ancienneté mettait aptes à passer sur 747, on a introduit une progressivité pour ne pas bloquer brutalement ceux d’AF . Lorsque j’ai eu 60 ans des pilotes d’AF allaient chez Corsair, il faudrait faire un sondage pour évaluer le nombre de PNT qui prolongeraient et aménager la transition. AF ferait des économies sur les dépenses d’instruction ce qui donne « du blé à moudre » Une des causes de ces positions est que les jeunes se consacrent beaucoup plus à l’action syndicale que les anciens, ces derniers se retrouvent sous représentés au syndicat. A ta disposition pour + d’infos (je ne représente que moi dans mes opinions) Philippe Enault tel : 0590 27 98 76 à Saint Barthélemy (GMT-4)
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Michel Flasseur:
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Daniel Sauteret:
Bonjour,
l'article parru dans eurocockpit est assez explicite pour donner une
explication à la grève du PNT,bien que dans le cas d'une grève seules
les parties concernées ont de bonnes raisons pour la faire ou être
contre.Par contre depuis que nous avons adhéré à la réglementation
européenne en ce qui concerne le transport aérien nous avons été obligés
d'adopter les réglementations OPS1/OPS3/FCL1/FCL3 et de ce fait certains
pays de la communauté européenne volent jusqu'à 65ans(j'ai des collègues
pilotes hélico qui à 60 ans sont partis continuer à voler en
Angleterre).
Je vous joins des copies de la réglementation actuelle JAR qui passera
EASA
amts
D.SAUTERET
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(*) Il convient de rappeler
que la crainte du syndicat ne concerne que l'indemnité de
licenciement défiscalisée qui est actuellement versée à tous les
pilotes qui atteignent l'âge de 60 ans et qui sont par le fait obligés
de partir en retraite. Bien entendu, personne ne souhaite que ce
"point de détail" soit débattu sur la place publique. En
clair, on voudrait pouvoir toucher un salaire jusqu'à 65 ans si on le
souhaite, mais aussi continuer de toucher la fameuse indemnité ;-)
Cette indemnité a été fortement revalorisée depuis mon départ et
il est vrai que ce n'est pas négligeable, car une prolongation d'un
an pourrait couter très cher si ce point n'est pas négocié...
J'ose espérer qu'une solution
moderne et plus souple sera trouvée.
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Bourdila:
à 50 berges un homme normal voit ses bras raccourcir et a besoin de lumière pour lire (surtout dans un cockpit en panne électrique) ....à 50a la cervelle commence à liquéfier et les reflexes diminuent ; l'usaf en sa sagesse "grounde" tout le monde à 52....les frenchies honnêtes doivent reconnaître qu'ils ne sont plus opérationnels à cet âge ; bien sûr on peut encore voler pour son plaisir et par beau temps mais confier une barcasse chargée de vieux, de femmes et d'enfants à des inconscients prétentieux qui se prennent encore pour Mermoz c'est criminel ! en cpn ...tous! avec des postes de stratifs conservant leur solde à ceux qui sont volontaires pour rester jusqu'à 65 et même 70 ...y devrait pas y avoir de pb! par contre le jour où l'un de ces vieux gateux prolongés ira planter unA380 plein à rasbord sous le viaduc de millaux pour impressionner l'hotesse tout le monde dira qu'il "aurait pas fallu-" mais ça fera "gros boum" Quand à ces mecs, réputés intelligents, qui font des grèves surprise, illimités , dures... pour défendre des objectifs politiques et pour ce faire prennent leur outil de travail et leurs clients en otage...j'ose dire que ce sont des fumiers et je leur crache à la g...! j'ai dit! vieux chnok j'ai le droit de débloquer et j'en use..... mais j'en appelle à mes frères...et à mes copains (je crois en avoir encore) ...même les transporteurs (ya pas de sot métier) pour qu'ils condamnent sans appel cette histoire de trouducs ....je refuse de peser mes mots = jen'en ai pas d'assez durs!JAB -
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Bernard Conchon:
Même si on
parle seulement d’Air France, il s’agit d’une grève nationale des
pilotes de ligne initialisée par le SNPL. L’article Eurocockpit tente
de faire une synthèse (objective ???) sur les raisons de celle-ci.
Il y aurait beaucoup à dire, mais je vais essayer de « faire
court ». Il s’agit effectivement, pour le SNPL (Syndicat
National des Pilotes de Ligne), d’un « coup de billard à trois
bandes » c’est-à-dire de se positionner sur un point plutôt
consensuel sur le plan médiatique national (repousser l’âge de la
retraite) pour essayer de régler, en sourdine, d’autres soucis
notamment un autre problème plus important et beaucoup plus rassembleur :
l’avenir de la CRPN (Caisse de Retraite du Personnel Navigant) dans le
contexte de crise économique actuel. Dans tous les cas, la méthode
employée par le SNPL est particulièrement incompréhensible et
maladroite. Les différents intervenants de l’AP5, sur le sujet, ont
donné des éléments à prendre en considération. Il faudrait développer
le fonctionnement du SNPL avec tous ses tiraillements internes, constitué
de multiples cellules autonomes représentant chacune des Compagnies
françaises et coiffé de la Représentation Nationale. Il faudrait
analyser la radicalisation générée par l’intégration, au sein du
SNPL, des éléments syndicalisés de l’ex-Air Inter. Il faudrait
prendre en considération la mutation de la société française ainsi
que l’évolution des mentalités des personnels navigants notamment
ceux qui ont choisi d’habiter en province et sont maintenant
tributaires des avions pour venir travailler (7 000 personnes). Il
faudrait approfondir les techniques de communications syndicales.
Il faudrait analyser les évolutions
des conditions de travail et les progrès techniques apportés aux
avions de ligne, depuis une quarantaine d’années, sur le plan de la pénibilité
des vols et de la fiabilité des matériels … Il est inutile de développer
pourquoi, aujourd’hui, pour un pilote de ligne, voler jusqu’à 65
ans ne pose plus aucun problème ni médical, ni professionnel. En 1997,
avant l’intégration d’Air Inter, n’ayant aucune limite d’âge
imposée, certains pilotes avaient dépassé les 65 ans depuis de
nombreuses années, et il n’y avait pas plus d’accidents pour autant
…
En 2007, la possibilité de travailler comme pilote du Transport Aérien,
jusqu’à 65 ans, a été adoptée par le Congrès US, avec un retour
possible pour ceux qui ont dû quitter leur emploi à 60 ans !!
L’Europe va voter un amendement dans ce sens dès le printemps
prochain et celui-ci s’imposera à tous. Le SNPL sait très bien que
cet amendement européen sera adopté sans problème et qu’il sera
alors trop tard pour faire pression… A Air France, le retard de carrière
imposé par la possibilité de voler jusqu’à un maximum de 65 ans,
pour les volontaires, est un non problème. Cette minorité de pilotes
souhaiterait voler seulement une, deux ou trois années supplémentaires
au-delà des 60 ans, et bénéficient déjà de périodes de travail à
temps alterné allant jusqu’à 3 mois par an, en plus des congés règlementaires.
Il y a peu de temps, Air France était confrontée à la pénurie de
recrutement des pilotes et souhaitait fortement pouvoir prolonger la
carrière des plus anciens pour pouvoir assumer l’expansion de son réseau.
Air France, comme les syndicats connaissent parfaitement le nombre de
personnes concerné par cette demande et des aménagements de carrières
ont déjà été négociés avec les syndicats.
Je pensais que la privatisation d’Air France et la prise de
participation du personnel dans le capital de la Compagnie allait
changer l’implication des individus : Erreur !!!...
PS – Pour Air France, le maintien en activité, au-delà de 55 ans,
des PNC (Hôtesses et Stewards) est plus difficile à appréhender et le
nombre pose problème (14 000 personnes).
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Bruno Challe:
Ton propos est excellent et qu’avec beaucoup de courtoisie ces choses là
sont dites !
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Peps:
Mon analyse après 30 ans
d'observation des grèves chez les navigants techniques à Air France.
Une fois de plus la gué-guerre entre les protagonistes, gué-guerre qui
échappe à toute logique.
Trois liens nous éclairent.
1-Recommandation
OACI:
L’article L. 421-9 du code de l’aviation civile
est complété par un alinéa ainsi rédigé :
"par dérogation aux dispositions du premier alinéa, la limite d’âge
des pilotes et copilotes du transport aérien public est fixée à
soixante-cinq ans à la condition que le pilote ou le copilote âgé de
plus de soixante ans soit soumis à une surveillance médicale renforcée.
Il ne peut exercer son activité que s’il est assisté d’un pilote ou
copilote âgé de moins de soixante ans."
2-“ Pour la liberté de rester ou
partir ” ou l'association PNT 65"
« Si certains veulent pouvoir cesser leur activité
plus tôt, il faut permettre aux seuls volontaires qui le souhaitent
de pouvoir cesser leur activité plus tard ».
3- et le plus important
Le SNPL a voté à une "énorme majorité"; 29
voix pour 28 voix contre, le maintien de la grève du 14
au 17 novembre.
Un
article très clair du Figaro
dont.... "Au syndicat
national des pilotes de ligne (SNPL), une guerre interne entre le syndicat
national et le syndicat Air France rend très difficile la prise de décision
de suspension de la grève alors qu'en même temps, personne ne souhaite
en assumer son impopularité ou son échec», note un proche du
dossier.... "
Cette question entre dans le cadre plus général de l'étude de la
culture syndicale française avec ses faces cachées qui échappe aussi à
toute logique.
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Peps:
Pour garder le fil.
Je suis plongé dans "Rafale en Afghanistan".
Extrait de la préface:
.... Au fil des pages où l'auteur évoque de jour en jour son activité aérienne,
le lecteur en apprend à chaque fois un peu plus sur les missions de
combat en Afghanistan, sur la façon dont ses missions sont déclenchées,
exécutées, contrôlées, sur la façon aussi dont les équipages,
notamment ceux des Rafales, opèrent...
« Rafale en Afghanistan » est
l’histoire vraie d’une guerre aéroterrestre, écrite dans un style
alerte, où l’on découvre l’ambiance si particulière des opérations
internationales et interarmées dans ce pays lointain, dont on ne reçoit
généralement que de faibles échos médiatiques. C’est ce qui fait
l’originalité et l’intérêt de ce livre relatant les très
nombreuses sollicitations dont l’aviation de chasse fait l’objet en
Afghanistan, de la part des troupes au sol, qu’il s’agisse de
surveiller une zone, d’appuyer une unité accrochée par des Talibans ou
de protéger des convois.
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Froidevaux:
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Latil:
Je renouvelle mon court message qui n'a pas été reçu.
L'analyse de Philippe Enault est très bonne. Par ailleurs déclencher une
grève contre une mesure liée au volontariat me
parait très discutable. D'autant plus que le nombre de navigants faisant
le choix de poursuivre leur carrière après 60 ans ne doit pas être très
important. Mais enfin le SNPL a déjà fait pire. Et j'en parle en
connaisssance de cause.
Mais ce qui est intolérable c'est qu'un équipage se présente pour
assurer un vol et annule sa mission au tout dernier moment.
C'est de l'abus de pouvoir et une démonstration de mépris à l'égard du
passager.
Les Mermoz, Guillaumet et beaucoup d'autres doivent se retourner dans leur
tombe s'ils voient le niveau d'irresponsabilité atteint par un certain
nombre de "chauffeurs de bus".
Cordialement, Ernest.
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Bourdila écrit:
certes ! quand il fait beau et chaud (contre pêt belge) mais ya longtemps
à cet âge que f'es plus opérationnel pointu (surtout quand ya des pax
attachés derrière!) à grounder à 52 .....comme tout le monde! de toutes les
façons à 80 tu commences à trouver que le vélo est dangeureux (c'est
vrai>> les voitures!) et le ski c'est caïman f..... ké malheur ké rabia
pourquoi c'est con vient vieux tibi/jab
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Conchon:
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Bernard.Crusset dit le Chinois:
peps:
On n'a pas les mêmes goûts, je ne suis qu'un simple ex-branleur de
manche
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Ernest Latil
Salut à tous,
Je viens de terminer ce livre recommandé par le Peps et j'ai maintenant
l'impression que j'étais pilote de chasse à l'âge de pierre. Toutes ces
missions de protection des troupes au sol sont exécutés dans des
conditions que je n'imaginais même pas. Un ou plusieurs ravitaillements en
vol effectués à chaque fois. Multiples changements d' objectifs au cours
de chaque mission. Mais pratiquement toujours des actions se limitant à une
démonstration de force et qui suffisaient à perturber les opérations
des talibans. La localisation des objectifs se faisant toujours au moyen d'équipements
électroniques et informatiques.
L'auteur a utilisé seulement deux fois son armement, bombes GPS (une fois
que c'est parti il n'y a plus rien à faire) et canon de 30. Ce bouquin
n'est pas une oeuvre littéraire mais un rapport au jour le jour de
l'activité de l'auteur durant les deux mois de son séjour. C'est assez répétitif
et presque ennuyeux.
Mais je suis effaré du nombre de fautes d'orthographe commises dans ce récit.
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Bourdila:
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peps:
Ernest, ton appréciation sur ce livre
est très juste.
Il ne faut y voir que la description du métier de pilote de Rafale
aujourd'hui dans le conflit en Afghanistan.
L'auteur porte à la connaissance des lecteurs avec minutie ses activités
journalières... sol et vol pendant deux mois, dans un style simple sans
fioriture, sans détails inutiles comme est censé être un
"compte-rendu".
Ca ne peut pas être une oeuvre littéraire. Toujours très intéressé par
le milieu aéronautique, je n'y vois qu'un témoignage unique
"technique" avec une valeur historique de ce métier aujourd'hui.
Même le coté répétitif rappelle les journées "sans"
d'un pilote en escadre.
Juste une remarque pour les coquilles (fautes d'orthographes.... ). Le
patron des Editions Vario n'en fait pas son métier. Il met à la
disposition des pilotes qui veulent partager quelque chose ses moyens
techniques dans des moindres coûts. Une maison d'édition a ses
correcteurs, etc. Ecrire et faire éditer un livre est un travail énorme...
Ernest tu peux te reporter aux journées passées à Méchéria.. les
parties de boule... la vie a changé...
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