Bulletin de l’association des personnels de la « 5 »

Base aérienne 115 – 84871 ORANGE Cedex

 

New’s         N° 47

      

  L’actualité nous rattrape  AF 447... 
  Ce sera une réflexion plus « civile »  ...nombre de médecins... J.C Lartigau
  Le Neu Neu à Orange de  René Lussagnet  JC Lartigau
  La vallée du Mad  Jeannne d'Arc  JC Lartigau  
  Les souvenirs ?   J Bourdila

  Quelques développements sur l’égalité et sur l’angélisme de certains   parlons impôts... 
  Notre soirée de fin d’année



 

 

EDITORIAL

 

 

J’ai eu la chance de servir sous Jacques Mitterrand quand il était Inspecteur Général de l’Armée de l’Air dans la plénitude de ce poste avant la réforme du rôle des Inspecteurs.

 

Lors une grande inspection dans les implantations de l’Armée de l’Air en R.F.A nous sommes allés à Baden où régnait le général de l’Armée de Terre Valentin, commandant les Forces Françaises en Allemagne.

 

J’étais sur le « 5ème  strapontin», mes patrons directs étaient Le Coz et Capillon  et j’écoutais avec attention les conversations de ces personnages. Parlant de l’Allemagne et du mur de Berlin Jacques Mitterrand a eu cette phrase marquant une hauteur de vue peu commune : Si un jour le mur de Berlin tombait, dans l’année l’Allemagne réunifiée serait une nation à part entière. Si on devait subir la même chose en France après une  longue séparation nord sud,  langue d’oc langue d’oil, ce ne serait plus la même nation mais ce serait deux pays.

 

Je ne ferais pas de commentaires sur les jugements de l’époque de F. Mitterrand concernant la capacité de l’Allemagne à retrouver sa capitale historique, Berlin. Ayons seulement conscience d’avoir eu un Inspecteur général de l’Armée de l’Air d’exception comme Jacques Mitterrand dont la vision sur le monde aurait du enrichir au moins son frère en supplément d’un commandant au bas de l’échelle de son État-Major.

 

En attendant très bonne et très douce année 2010

 

 

 

 

 

L’actualité nous rattrape.  HAUT 

 

AF 447. Ce drame nous a tous agressé pour mille raisons et pour une fondamentale, nous connaissions un des membres d’équipage.

Le MIN DEF a envoyé sur les lieux un de nos sous-marins d’attaque parmi les plus perfectionné, l’Emeraude, capable de détecter toute présence sous-marine. Force est de constater que notre SNA n’a pas été capable de localiser les boîtes noires qui, émettent un signal pendant 30 jours.

Comme disent les communiqués officiels ou officieux, «l’Emeraude ne peut pas détecter les boîtes noires car les émissions ne sont pas assez puissantes  Elles n’émettent pas dans la bonne fréquence. Le fond de la mer est tourmenté et, ultime défense, les américains ne sont pas meilleurs que nous» !!!

J’ai le souvenir de l’accident le 12 novembre 1979 de Patrice Bouygues pilote de la 5 au sud de Narbonne dans un fond d’environ 100 mètres. La Marine connaissait le lieu exact du crash, elle avait repéré l’épave. Elle avait dépêché sur place un bâtiment équipé du PAP (Pour le néophyte, que j’étais, c’est le «poisson auto propulsé») avec lequel la marine était capable de retrouver un objet de petite taille. La remontée a été un échec complet. Je ne vous en détaillerai pas les péripéties entre l’indisponibilité du Bâtiment, du PAP, de l’opérateur spécialisé, de l’état de la mer… mais elles sont vivantes dans ma mémoire et le général Coûteaux m’en est témoin.

Dans l’Armée de l’Air on dit ce que l’on fait et on le fait.

 

Dernières nouvelles la Marine nous annonce que les SNA nouvelle génération sont en commande, ils ne feront pas mieux que les précédents en détection sous-marine, mais avec le missile ASMP ils pourront frapper dans la profondeur (du territoire pas des mers !!!) comme les avions et il pourront transporter des commandos comme les Uboots en 1940. C’est bien, on avance mais à quel prix…

C’est extraordinaire de voir que chacun cherche a être le «premier de la classe» dans tous les domaines… mais est-ce bien raisonnable !



 

Ce sera une réflexion plus « civile »  HAUT

En 1989 j’étais président du conseil de surveillance de la direction du Service de santé des Armées.

A cette époque nous avions un nombre de médecins dépassant largement les tableaux d’effectifs autorisés, et la gent politique voulait que nous revenions « dans les normes «  dans les meilleurs délais.

Nous avons tenté de raisonner nos, jeunes, arrivistes, inexpérimentés et butés, énarques qui entouraient notre ministre de la défense. En vain, car nos énarques n’avaient pas compris que pour « faire » un médecin il faut 10 ans. Nous avons donc réduit les entrées en école du Service de Santé pour rentrer dans l’épure technocratique sans délai… J’en témoigne, 10 ans après cet épisode, le manque de médecins militaires est criant, mais on peut rassurer les énarques, ils pourront toujours aller au Val de Grâce, ils seront toujours bien reçus !!!

En 1998 notre ministre de la santé a fixé des quotas de formation des médecins, car il y en avait trop et que pour tenir les comptes de la Sécurité Sociale, il  était facile de désigner une catégorie sociaux-culturelle pour en faire des responsables.

  Pourtant en 1998 il fallait toujours 10 ans pour former un médecin mais cela n’est peut-être pas ce qu’un politique pouvait comprendre…

Aujourd’hui nos braves journalistes découvrent que l’on manque de médecin.  1998 + 10 cela a toujours fait 2008…

Merci à notre ministre de la santé de l’époque. 

Quant auront nous des politiques responsables de leurs actes capables de voir au delà de la prochaine élection ?… Peut-être aujourd’hui …

 

J.C Lartigau



HAUT  Ce soir j’ai eu un contact, grâce à Henri Eisembeis avec René Lussagnet. Lulu est un vieux soldat. Quand je l’ai connu il avait au « moins » 10 ans de plus que moi, surtout il était chef de patrouille et il avait sûrement connu des vies que je ne pouvais même pas imaginer dans mes rêves les plus fous. Autre qualité de fond, il était lui aussi du Lot et Garonne…

Lulu est arrivé à Orange venant d’Oran avec le Neu Neu, après les accords d’Evian. Dans un cheminement des traditions dont l’A.Air a le secret le NN, escadron de la 6ème Escadre de Chasse est devenu le 2/ 30. Dans ma tendre enfance militaire, en AFN il y avait la 8 à Rabat Salé, la 6 à Oran la Senia et la 7 à Bizerte. Ces changements de numéro d’Escadre, d’escadrons et d’escadrilles a toujours existé dans l’AAir. Est-ce un problème ? Je ne le pense pas car, n’en déplaise à l’ex gardien des traditions, le général Dall Aglio, les traditions des escadrilles évoluent et leurs numéros d’appartenance n’ont d’autre importance que la générosité des hommes qui ont œuvrés dans ces unités

Donc le 2/30 arrive un matin de 1962/63 à Orange. Ils étaient sur Vautour N (Chasse de nuit...) avec un Navigateur (…). Nous étions sur SMB 2 et voler de nuit n’était pas notre pain béni. A la tête du NN de cette époque il y avait un patron comme on les aime. Un Polytechnicien haut en couleur et en taille, fort en gueule, branleur au sens noble du terme, pardonnez-moi de ce jugement, mais c’est celui d’un jeune lieutenant du 1/5 qui voyait cette bande de chasseurs (de nuit) en action.

Le 2/30 NN était installé dans «l’escale anglaise» située au bout des hangars de la 5 dans ce lieu minable que nos amis anglais avaient su, comme à leur habitude transformer en havre d’accueil paisible avec gazon, bassin à poissons, saule-pleureur et tables de jardin… Le patron de cette escale à l’époque s’appelait le Major de Maisonpierre. Il était plus anglais que la «Queen» mais il faisait valoir ses origines françaises, et c’est comme cela que je l’avais connu, moi jeune sous-bit arrivant en escadre. A cette époque nous voyons arriver les Lithning, Buccaner, Hunter, et surtout d’énormes avions de transport dont le nom m’échappe (Hasting’s ???) dont l’envergure était telle que le mécanicien au roulage sortait de l’échine du monstre avec un casque pour guider le pilote. Orange était l’escale vers le Moyen Orient et la Crète pour toute la RAF.

Or, un jour le général de Gaulle est venu sur la Base d’Orange. Il a aperçu un drapeau anglais qui flottait sur le camp retranché du major de Maisonpierre et il a exigé que cette escale anglaise, sur une base qui allait devenir nucléaire en abritant le futur 2/93 sur Mirage IV, soit déplacée et l’escale est partie à Istres. Le 1/5 de l’époque a acheté dans la liquidation 4 superbes tabourets de bar de bois noir gainés de cuir rouge qui depuis ont disparus mais qui ont beaucoup servis.

Donc cette escale étant libre elle a été affectée au NN rentrant d’Oran. Et c’est là que j’ai rencontré Lulu et quelques autres vedettes de notre époque. Il y avait dans cette bande, des personnalités d’exception. Je pense aux Lussagnet, bien sur, aux Bedin, Ayundo, Baron, Antzenberger, Villenave Ganivet et autres : Prezeau Simon Vuillemot pilotes et navigateurs confondus. Et il y avait le «capitaine Bonnière». C’était un personnage… navigateur, roux de chevelure ondulée, une moustache fournie, il cultivait avec bonheur le style «Royal Air Force». Il était le maître de la caisse (blanche) de l’escadron. On pouvait aller dans son «PX» et on y trouvait tout ce qui pouvait faire défaut dans les magasins d’Orange à cette époque. Son stock était sis dans la partie nord de le fillod du NN et nous allions tous nous ravitailler chez eux.

A cette époque notre mess était d’une grande tristesse que seul notre gérant, le S/C Mérieux, était capable d’égayer par ses menus exceptionnels alors que le commissariat n’avait pas encore la main mise sur la restauration (Dieu merci). Le colonel de l’époque, le colonel Charles, avait confié à Bonnière la mission de rénover le mess officiers.

Une parenthèse sur le colonel Charles. Il avait commandé la 5 après avoir été le second de Fabry, seigneur parmi les seigneurs qui ont commandé l’escadre à cette époque. Il était revenu pour commander la base. Ce colonel qui succédait à Brillaut (inquiet et préoccupé) était un grand patron. Beau gosse, mince, relax et exigeant, venant voler dans les escadrons avec une élégance et une efficacité qui nous faisait rêver. C’était un homme avec lequel nous aurions été au diable. Donc ce patron confie à Bonnière la rénovation du mess. Ce que je vous raconte est un détail mais ce sont eux qui font notre histoire. Bonnière nous fait un mess en teck rehaussé d’acajou foncé style pub anglais d’une élégance et d’un style fabuleux. C’était en 1963, il a fallu attendre 1982 pour que mon camarade Richalet, commandant la BA 115, supprime ce décor superbe pour retomber dans le «plan plan» des aménagements d’aujourd’hui. Même Charton que j’admire, mais pas seulement pour cela, n’avait pas osé toucher à la décoration du mess des officiers quand il commandait la base.

Je vous ai parlé du PX du NN. Cette caverne d’Ali Baba était alimentée entre autre par des missions à Gibraltar. Elles se faisaient en B 26 dont taille de la soute permettait de limiter le nombre de missions. C’est là que nous retrouvons Lulu.

J’étais officier de permanence opérationnelle et nous prenions le service aux opérations de l’Escadre de midi à midi. Dans l’après midi vers 16h00, je reçois un coup de fil de Lulu. «Bonjour, comment ça va ?   Bien, mais j’ai un petit PB. Je suis à Bousfer** en B26. Nous sommes allés faire les courses à Gibraltar et au décollage la pression d’huile du moteur gauche est descendue à zéro. On a pu rentrer le train de justesse et je me suis traîné au ras de l’eau en direction de Bousfer car je ne voulais pas risquer un retour sur Orange sur un seul moulin. Nous nous sommes rassuré avec le navigateur en sachant que sur cet avion la pression d’huile posait des problèmes mais la puissance fournie n’était pas au niveau.

En route nous sommes passés à proximité d’un Constellation de la SAR et le navigateur a plotté la position au cas ou… Finalement on a pu sauter la côte et nous nous sommes posés. Au parking j’ai vu qu’un cylindre avait explosé et était passé au travers du capot ! Nous ne pouvons rien faire dans l’immédiat et il faudrait que tu avertisses le commandant d’escadron pour qu’il nous envoie un autre B 26 car notre cargaison risque de poser quelques problèmes si nous la laissons sur le parking»

Le commandant du NN était l’homme que j’ai décrit plus haut. Pour la petite histoire il avait un second charmant très policé, compétent, valeureux et excellent pilote. Nous le connaissions tous sur la base car il voulait avoir un garçon et il avait fait 6 tentatives, au moins, et il avait eu 6 filles !!! Je contacte donc le commandant d’escadron, avec quelques doutes sur la capacité du NN d’armer un B 26, de faire l’aller et retour à Bousfer pour être en place à Orange avant 8 h00. C’était mal connaître cet escadron qui regorgeait de vieux pilotes n’ayant pas froid aux yeux.

Toujours est-il que dans la soirée, un B 26 piloté par Guy Zimmer décollait d’Orange pour Bousfer. Arrivé sur place il a fallu vider la cargaison, démonter le plancher amovible, le remonter sur le second B 26, charger et Lulu a décollé sur la lancée pour Orange, vers minuit, Guy Zimmer restant sur place.

L’affaire aurait été simple si un grain de sable n’était venu se placer dans les rouages. A cette époque, il y avait beaucoup moins de brouillard dans la vallée du Rhône qu’aujourd’hui (pollution oblige) et pourtant quand Lulu a voulu atterrir il y avait QGO complet. Après deux tentatives en pleine nuit sans voir les balises le B26 a été dérouté sur Istres, sur cet aérodrome où les douaniers avaient pignon sur rue, mais où ils ne reprenaient le service qu’a 7 h du matin, tout comme les personnels de la soute à carburant !!!

Donc Lulu se pose et nous restons pendus au téléphone en quête d’une éclaircie et de la livraison d’essence «aviation 100/130». Finalement vers 7h00 le camion citerne arrive les pleins sont expédiés et en même temps un semblant d’amélioration peut être décelé. A 7h30 le B 26 décolle se pose sur un GCA délicat (on avait rameuté les contrôleurs de GCA les plus moustachus) après 3 h 30 de nuit et 30 minutes de jour. 10 minutes après l’atterrissage tout le matériel était en sécurité dans l’escadron.

On a bien ri et on a bien arrosé après.

** La base de Bousfer avait été construite à l’ouest d’Oran à environ 20 nautiques pour permettre, dans cette enclave française décidée lors des accords d’Evian, de conserver une escale vers l’Afrique noire. Le premier commandant de base s’appelait Cavaroz surnommé Cravatos, un chasseur haut en couleur. Les premiers avions à réaction qui se sont posés sur cette piste étaient des SMB2 du 1/5 dans le cadre d’une manœuvre qui avait le doux nom de Myosotis. J’étais dans cette patrouille avec Claude Folmard devenu pilote de ligne et Titou Chrétien que chacun connaît. Il y a eu d’autres Myosotis sur Bousfer et des aventures qui ne peuvent pas toujours être racontées…

 

JC Lartigau

 

Quand j’étais à Metz à la FATac 1ere RA, sur la recommandation de copains je suis allé dans le rupt de Mad (pour les non lorrains lire dans la vallée du Mad), petit affluent de la Moselle pour visiter le château du seigneur des armoises ou Jeanne d’Arc « aurait fini sa vie ! ». Le sujet était d’importance, la formulation surprenante, je suis donc allé voir cette gentilhommière où Jeanne avait vécu.  HAUT

Sans vouloir heurter les croyances de certains je vous livre une version des faits fournie par l’association de anciens du 1/5 (vous savez cette association qui ne se reconnaît pas dans l’AP 5). Au moment où la SPA 124 rejoint l’Ile de France autant vaut-il que son nouvel environnement connaisse une version non officielle de la vie de la patronne de leur nouvelle escadrille

Nous sommes au XVème siècle. La Guerre de Cent ans est marquée par un événement majeur, le Traité de Troyes, qui contient plusieurs clauses : le dauphin Charles est écarté du trône ; Catherine, fille de Charles VI et d'Isabeau de Bavière, est donnée en mariage à Henri V d'Angleterre ; l'enfant à naître sera à la fois roi de France et roi d'Angleterre. Deux ans après, en 1422, les deux rois meurent à quelques mois d'intervalle, le traité devient applicable, le royaume de France revient au petit roi d'Angleterre, Henri VI. Charles VII, chassé de Paris, s'autoproclame souverain. On a donc deux rois de droit divin qui se disputent le même royaume. Qui peut dire le droit à cette époque ? Dieu. Et voilà Jeanne, une gamine, qui, à treize ans, entend des «voix». Celle de Saint-Michel, qui a «des cheveux», selon Jeanne elle-même. Celles de Marguerite d'Alexandrie et de Catherine d'Antioche, deux saintes qui ont «parlé français» à la Pucelle,.

Ces «voix», bien réelles, étaient-elles celles d'Agnès de Vaudémont, de Jehanne de Joinville, de Colette de Corbie ? Jeanne a peut-être - un témoignage datant de 1456 en fait état - rencontré ces gentes dames près de Domrémy, à l'Hermitage de Notre-Dame de Bermont. Colette de Corbie était une animatrice du mouvement franciscain, favorable aux Armagnacs, et en contact régulier avec Yolande d'Anjou, belle-mère du roi. Cette Yolande, une femme très intelligente, a conçu une opération de services secrets. Aux bombardes et aux arcs des Anglais, elle va opposer l'arme psychologique : Jeanne. Et ce «miracle» va marcher parce que nous sommes alors dans un monde profondément humain.


Que nous apprend-on encore aujourd'hui à l'école ? Que lit-on dans nos dictionnaires ? Que Jeanne d'Arc, bergère, née à Domrémy dans le Barrois, quitte sa campagne pour aller bouter les Anglais hors de France. Ses exploits guerriers sont réels. Mais elle n'a jamais été bergère - à deux reprises, elle dira : «Je n'ai jamais gardé des moutons» - ni non plus porté le nom de d'Arc, et Jacques son «père» n'était pas un simple laboureur, il a même habité un château. Autres questions : comment Jeanne a-t-elle appris à monter à cheval, des destriers fougueux, pas des bourriques fatiguées ? Comment peut-elle entrer à la cour du dauphin Charles en respectant ses usages compliqués, et se battre comme un homme pendant des années ? Comment, lors de ses procès, une jeune illettrée parlant patois peut-elle s'exprimer subitement en bon français et rédiger d'élégantes missives ?

Etait-ce une bâtarde du Roi ?

Morte à Rouen, brûlée vive, la Pucelle ? Non ! Sur la place du Vieux-Marché, ce jour-là, il y a 800 soldats anglais. Les religieux français sont partis, ne voulant pas assister au spectacle. Un chroniqueur de l'époque nous dit : elle avait le visage «embronché», caché donc, la foule était maintenu à bonne distance du trajet de Jeanne. Qui a été brûlé à sa place ? Dans les documents du rupt de Mad, c’était une sorcière enfermée dans les cachots d’Orléans, Jeanne en ayant été extraite par une poterne la veille de l’exécution.

Jeanne était en réalité princesse, elle s'appelait Jeanne d'Orléans, elle était la fille d'Isabeau de Bavière et de Louis d'Orléans son amant - elle était de ce fait la sœur du roi de France, et de la reine d'Angleterre - elle a été l'instrument politique de Yolande d'Anjou, sa tante, pour sauver le royaume de France. Elle a été formée en ce sens. Elle va d'ailleurs, après sa «mort» officielle, après avoir disparu pendant cinq ans, réapparaître et continuer à faire la guerre, aux côtés de Gilles de Rais, - un document l'atteste - elle porte alors son nom de Jeanne la Pucelle.

Son retour s'est passé ainsi : en mai 1436, elle arrive à la Grange-aux-Ormes, dans la banlieue de Metz. Ses deux frères, Pierre et Petit Jehan, la reconnaissent. Assistent notamment à l'entretien un magistrat, Nicole Louve, et tous les grands bourgeois du lieu. On la reconnaît aussi à Vaucouleurs, à Arlon - l'actuel Luxembourg - où elle est reçue, au château, avec tous les honneurs, puis à Cologne où elle obtient un « sauf-conduit à la Pucelle de France». Ensuite ? Elle se marie avec le chevalier lorrain Robert des Armoises, et continue de guerroyer. Elle se rend à Orléans : il y a des traces de son passage (où elle aurait payé 3 sous 6 sols à la poterne). Après 1440, l'année où elle vient voir sa «mère», la veuve de Jacques d'Arc, à Orléans, on perd sa trace. Où a-t-elle été enterrée ? D'abord à Pulligny-sur-Madon au sud de Nancy. En 2001, un savant ukrainien, Gorbenko, a soutenu avoir découvert les restes de Jeanne à Cléry-Saint-André, près d'Orléans. Les restes sans doute déménagés par des émissaires du Vatican pendant la canonisation de Jeanne car Louis XI - son neveu -, Dunois - son frère et compagnon d'armes - y reposent aussi.

Le « registre de Poitiers», ville où Jeanne a été interrogée une première fois, contient-il la clé de l'énigme ? Jeanne a-t-elle avoué à cette occasion la mission dont elle était chargée ? Le « registre», qui s'est trouvé au Vatican, a peut-être été détruit. À moins qu'il ne soit caché, et bien caché. Mgr Tisserant, bibliothécaire du Vatican, confia à un intime lors de son jubilé de sacerdoce : « Ah ! si les Français connaissaient la vérité, quelle désillusion ! » Troublant.


 LE MYTHE

 

Jeanne d'Arc a été ignorée durant des siècles, raillée par Shakespeare et Voltaire. Ce n'est qu'au XIXème puis au XXème siècle, de la gauche à l'extrême droite, pour des motifs philosophiques, patriotiques, anglophobes ou religieux, que les Français ont commencé à la célébrer, avant que l'Eglise n'en fasse une sainte. Barrès, Michelet, Anatole France, Péguy, Jaurès «C'est toute une grande France qu'elle voulait délivrer», Aragon, Malraux «Ce pauvre cœur qui avait battu pour la France», Brasillach, « ils en ont fait un mythe »7.

QUELQUES DATES :

CE QU'EN DIT UNE SPÉCIALISTE (qui n’est pas d’accord avec cette version) Marie-Véronique Clin est directrice de la Maison Jeanne d'Arc à Orléans et conservatrice du Musée d'histoire de la Médecine.

Elle réfute la plupart des hypothèses ci dessus :

QUELQUES REPERES

 

Dans tous les cas selon ses convictions chacun retient la vie de Jeanne à laquelle il croit.

 


Quand je suis arrivé à la « 5 » l e 28 août 1960 Il y a eu un chise galons. Guy Zimmer, S/C de son état était Commandant d’escadron, Pages chef de piste redouté, avait pris le casque du chef pilote et Gourliat chef pilote respecté était devenu à cette occasion chef de piste. A la pensée de ces hommes (autant les mécanos que les pilotes) qui m’ont guidé dans mes premiers pas de chasseur je suis heureux de vous livrer ces lignes du colonel Bourdila sur Gourliat. J’ai de lui le souvenir d’un homme grand, moustachu au propre et au figuré, à l’accent rocailleux, un peu dégarni, ce qui accentuait son rôle de Chef pilote même s’il ne devait pas avoir passé les 36 ans et dont on (nous, les jeunes pilotes) redoutait de le voir commencer le débriefing d’une mission en jetant violement son casque par terre pour exprimer son mécontentement d’avoir volé avec de tels mauvais équipiers !!!! HAUT

Les souvenirs ? Ils se ramassent à la pelle, et les regrets aussi ! (...c'était le bon temps) Mais je crois que je vous ai promis des histoires du 1/5 !

Ce devait être en 54, pour tout dire en avril 54 (y a que 55 ans!) ; jeune capitaine de janvier de la même année, je remplaçais un commandant (Robveille). C'était un fort bel Escadron, ce Vendée là, 45 pilotes avec 24 vampires MkV,  5 ou 6 CP (les s/cp n'existaient pas) + des mécanos et quelques bidasses pour faire un total de 140. On logeait dans une fillod, identique à celle du 3/5 que je venais de quitter, je veux dire toute aussi pourrie, sauf qu'elle était située de l'autre coté de la file des hangars.  Le soir de ma prise de commandement, on fit fiesta. Pour ce faire nous allâmes dans un bistrot de la campagne. Y avait trois grandes tables posées sur des tréteaux. On bâfra, on but beaucoup… tout était permis! Y m'avaient coupé la cravate… j'avais prévu le coup : c'était une affreuse jaune à pois rouge dont le trophée fut collé dans le journal de marches du 1/5… elle y était encore 15 ou 20 ans plus tard ! On but dans les godasses…

On savait rire en ce temps là ! Puis un jeunot gueula "à poil le Pépé" ! C'était l'Adjt/chf Gourliat, le vénérable et vénéré Chef Pilote, qui était visé ! Lui aussi il avait prévu le coup : échappant à ses poursuivants il avait surgi en serge lifar et avait sauté sur la table, puis, saisissant une fleur de géranium de la décoration qui traînait sur la nappe, il l'avait négligemment glissée dans sa bitière et avait entonné "les filles de Camaret". Succès ! Comme tout a une fin, la soirée s'acheva et on quitta le bistrot sur les minuit.

C'est alors que quelqu'un hurla "on va au claque". Une bonne vingtaine de soûlards approuva : "au claque, au claque" et un cortège se forma ! Etant le nouveau chef, je n’avais plus qu'à les suivre et on s'est tous retrouvés en Avignon dans une petite ruelle derrière le Palais des Papes… au nord est (la rue existe toujours parait-il). On m'avait expliqué qu’en Avignon, ville franche, ouverte aux interdits de séjours, disposait toujours du privilège de posséder des maisons closes, celles fermées depuis déjà qq. années par Marthe la Richarde. Nous y fûmes donc, on en visita deux ou trois, on y chahuta un peu… jusqu'à se faire virer par les maquerelles lorsqu'elles comprenaient que nous ne commanderions pas de roteux et que l'on ne cherchait pas à consommer… autre chose. On était bien élevé  et ça s'est passé en douceur et puis on fatiguait, l'ordre donc fut donné de disperser. Deux, trois heures du mat et on se fut  tous rentrés à Orange et autour…on avait rien cassé, c'était bien l'essentiel …le lendemain fallait bosser/voler. Jeune marié de 18 ou 20 mois, je m'en fus retrouver ma conjointe ; malgré mes pas furtifs elle réussit à entrouvrir un œil pour me demander d'où je sortais "à pareille heure"? "Du Bordel" répliquai-je d'une voix embrumée par la fatigue, l'alcool et les émotions fortes. "Ah bon !" admit-elle en se rendormant.

Hélas, pour ce bon/pôvre Gourliat… il n'en fut pas de même : lui aussi, malgré tous les soins qu'il mit à faire soft, il réveilla sa dame, laquelle allumât la lumière et tomba en arrêt sur la fleur de géranium, demeurée en place et totalement oubliée ! "Qu'est-ce que c'est que ça?" interrogea-t-elle d'une vox furieuse et inquisitrice  en désignant la fleur !" Empêtré dans ses efforts pour larguer le serge lifar souillé de pinard et titubant un peu, ébloui par la lumière, le malheureux commit la faute et bredouilla "ça, ça ? J'sais pas !" Erreur fatale! Il fut éjecté de la chambre nuptiale "Ivrogne, vieux cochon, t'es allé chez les filles ! Sors d'ici j'veux plus te voir". Mis au fait de l'aventure, et ce fut là ma première action de commandement, il fallut que j'aille, en personne et en tenue, expliquer la chose et la soirée, le chahut des gamins, à Madame Gourliat, pour préciser (et lui jurer) que son homme n'était coupable de rien et qu'il fallait lui pardonner. Elle accepta d'admettre mon discours et d'apaiser sa hargne "puisque c'est vous qui me le dites"… et tout rentra dans l'ordre.

On avait quand même eu chaud!

J Bourdila

 


Quelques développements sur l’égalité et sur l’angélisme de certains  HAUT

"Les impôts semblent s'expliquer par une logique simple. Mais beaucoup ne la saisissent toujours pas. Comme c'est la saison des taxes, laissez-moi vous expliquer en des termes que tout le monde peut comprendre".Supposons que tous les jours 10 hommes se retrouvent pour boire une bière et que l'addition se monte à 100 €. (Normalement 10 € chacun).

S'ils payaient la note de la même façon que l'on paye les impôts, cela donnerait à peu près ceci :

Les 4 premiers (les plus pauvres !?), ne paieraient rien.
Le cinquième paierait 1 €.
Le sixième paierait 3 €.
Le septième paierait 7 €.
Le huitième paierait 12 €.
Le neuvième paierait 18 €.
Le dernier (le plus riche ?!) devrait payer 59 €.

Ils décidèrent de procéder comme décrit ci-dessus.

Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblèrent assez contents de leur arrangement. Jusqu'au jour ou le tenancier les plaça devant un dilemme : «Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j'ai décidé de vous faire une remise de 20 €. Vous ne payerez donc vos 10 bières que 80 €.»

Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu'ils auraient payé leurs taxes.

Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement.

Mais comment les six autres, (les clients payants), allaient diviser les 20 € de remise de façon équitable ? Ils réalisèrent que 20 € divisé par 6 faisaient 3,33 €. Mais s'ils soustrayaient cette somme de leur partage alors le 5ème et 6ème homme devraient être payés pour boire leur bière. Le tenancier du bar suggéra qu'il serait équitable d'appliquer un pourcentage de réduction plus important pour les plus "pauvres" et de réduire l'addition comme suit: 

Alors ?

Le 5° homme, comme les quatre premiers ne paya plus rien. (Un pauvre de plus ? Ndt)
Le 6° paya 2 €. au lieu de 3 €.(33% de réduction)
Le 7° paya 5 €. au lieu de 7 €.(28% de réduction)
Le 8° paya 9 €. au lieu de 12 €.(25% de réduction)
Le 9° paya 14 €. au lieu de 18 €. (22% de réduction)
Le 10° paya 49 €. au lieu de 59 €. (16% de réduction)

Chacun des cinq «payants» paya moins qu'avant et les cinq premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie :

«J'ai seulement eu 1 €. sur les 20 €. de remise», dit le 6°, il désigna le 10° «Lui il a eu 10 €.».
«Ouais ! dit le 5°, j'ai seulement eu 1 €. d'économie aussi.»
«C'est vrai ! » s'exclama le 7°, «pourquoi aurait-il 10 €. alors que je n'en ai eu que 2 ? Le plus riche a eu le plus gros de la réduction»
«Attendez une minute» cria le 1° homme à l'unisson, «Nous quatre
n'avons rien eu du tout nous. Le système exploite les pauvres.»

Les 9 hommes cernèrent le 10° et l'insultèrent.

La nuit suivante le 10° homme (le plus riche ?!) ne vint pas. Les neuf autres s'assirent et burent leur bière sans lui. Mais quand vint le moment de payer leur note ils découvrirent quelque chose d'important : Ils n'avaient pas assez d'argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l'addition.

Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d'une réduction de taxe.

Taxez les plus fort, accusez-les d'être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais. En fait ils pourraient commencer à aller boire à l'étranger où l'atmosphère est, comment dire, plus amicale.

Pour ceux qui ont compris, aucune explication n'est nécessaire.

Pour ceux qui n'ont pas compris, aucune explication n'est possible 


Amie, ami,  HAUT

 

Notre soirée de fin d’année avec nos conjoints est organisée :

 

le vendredi 27 novembre 2009 à partir de 19 h 30

Au Cabaret du « Bistrot d’Orange » 880

Avenue de Verdun, RN 7 à Orange

Avec la participation d’un Chanteur Humoriste

Guillaume IBOT

 

La participation est fixée à 30 € par personne. Les chèques de réservation sont à adresser pour le 20 novembre à :

 

M. SOUFFLET Michel

Route de Travaillan

84850 CAMARET S/AYGUES

 

 

 

Le Général d'armée aérienne Jean-Claude LARTIGAU

Président de l’AP5

 

Signé : J.C. Lartigau,

NOMS et prénoms :

 

 

 

Merci de mentionner d'éventuelles modifications de vos coordonnées :

 

 

 

Tél :              Adresse internet :

 

 

Bulletin de liaison de l’Association des personnels de la « 5 »   –   N° 47  – Novembre  2009     HAUT